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Ils se froissent des muscles,
ils ont des fractures
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et ils sont en rotation permanente.
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Le vendredi précédant les grands matchs,
on énumère la liste des blessés,
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et il se passe
la même chose avec les danseurs.
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Mais les danseurs l'adoraient.
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Même s'il leur avait demandé
de se jeter par la fenêtre en dansant,
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ils l'auraient fait, car en mourant,
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ils auraient été plus beaux que personne.
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C'est ce qu'ils ressentaient à son égard.
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Le film montre ses relations
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avec les metteurs en scène,
les scénaristes, les producteurs,
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ses petites amies, sa femme,
sa fille. Il n'en cache rien.
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A la sortie du film, de nombreux
critiques ont dit: "Comment ose-t-il
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faire un film qui parle
de sa vie de manière si égotiste,
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qui le proclame si intéressant?"
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Ça ne m'était pas venu à l'idée.
Je n'y voyais aucun inconvénient.
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Mais les amis de Bob
ont été offensés par la moindre scène.
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Moi, je ne voyais aucun mal
à ce qu'un réalisateur fasse un film
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fortement autobiographique. Pourquoi pas?
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Les gens écrivent bien des livres,
pourquoi ne ferait-il pas un film?
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Le faire de façon divertissante,
en musique et en dansant, c'était génial.
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On se fiche qu'il rende les choses plus
roses ou plus noires qu'elles ne le sont.
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Ce qui m'a le plus marqué
en travaillant avec Fosse,
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qui était le réalisateur le plus
discipliné et chaleureux que je connaisse...
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C'était un véritable tyran.
Il vous faisait travailler très dur.
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Il vous faisait rester longtemps
et exigeait qu'on donne le maximum.