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Mais ça ne sera plus jamais
la même chose.
:25:03
Je faisais exprès de lui dire ça,
car il adorait travailler.
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Il était couché dans la tache de sang,
et me regardait.
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J'ai dit : "Tu sais, Eddie Brown,
le cameraman que tu aimes bien ?"
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Tu ne vas peut-être
jamais revoir aucun de nous.
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Ses yeux se sont remplis de larmes
et j'ai dit :
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"Tu ressens quelque chose,
n'est-ce pas ?"
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J'en parle parce que
dans un sens, c'était de l'impro.
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Pendant cette séquence,
je ne me suis jamais senti manipulé.
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Je m'amusais bien,
et apprendre à pleurer...
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en pensant à des choses tristes,
c'était chouette !
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C'était super de contrôler
mes émotions comme je voulais !
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Mais à la fin,
il ne s'arrêtait plus de pleurer.
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Tout le monde était un peu angoissé
car il avait à peine 6 ans.
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" Coupez ! Splendide !"
Et il sanglotait toujours.
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Je me souviens
que je l'ai pris dans mes bras...
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et que j'ai un peu marché avec lui.
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J'ai dit : "Tu te sens mieux ?"
Et lui : "Oui, oui."
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J'ai répété : "Tu es sûr ?"
Il a répondu, inconsolable : "Oui !"
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J'ai dit : "Tu as été très bon.
Tu t'en es rendu compte ?"
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Il a répondu : "Oui, oui."
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J'ai dit : " Ça fait quoi de pleurer
pour de vrai dans une scène ?"
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Et il a répondu : " C'était génial !"
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Et ça coulait... Je lui ai dit :
"Tu es un acteur, alors !"
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- Je n'y vois rien !
- Pose ta tête.
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Attention !
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J'ai écrit cette scène
avec un très long travelling...
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qui commence
quand il quitte le parc...
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et se termine
quand il arrive à l'hôpital.
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Je crois qu'il y a deux coupes...
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ou plus, parce qu'il fallait aller
aussi vite que Dustin.
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Il a couru une fois,
deux fois, trois fois...
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J'avais très peur.
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Ils m'expliquaient que les conducteurs
étaient des cascadeurs.