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C'est un film
qui reste à I'intérieur de soi.
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Il est à mi-chemin entre le film
et une forme de documentaire.
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Il prétend donner des informations
sur la réalité.
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Ce n'est donc pas une histoire.
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C'est une hypothèse d'histoire
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très proche de la vérité.
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Les spectateurs perçoivent cela.
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Je crois que c'est la force du film.
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C'est la raison pour laquelle,
dans trente ans,
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ce sera un film-document.
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Quand nous tournons,
du moins en ce qui me concerne,
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nous nous déformons.
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Nous entrons dans une perspective
qui n'est pas celle,
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objective et peut-être juste,
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du spectateur qui voit
quelque chose d'horrible.
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Nous ne nous rendons pas compte.
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Pour établir une comparaison
qui puisse vous faire comprendre:
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J'ai peur du vide.
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Quand j'ai dû filmer
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depuis les hélicoptères,
les avions,
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comme j'avais I'il sur la caméra,
je ne m'en rendais pas compte.
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Cette déformation, professionnelle
en ce qui me concerne,
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ne m'amenait pas
à comprendre exactement
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et objectivement
ce que nous étions en train de faire.
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La violence sur les personnes
était une violence fictive.
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Cela a été reconnu par la suite.
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Moins sur les animaux,
malheureusement.
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Les scènes étaient prévues ainsi.
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Quand on voit
ce qui arrive aujourd'hui
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pendant les guerres,
c'est certainement bien pire.