:41:02
Bonjour.
:41:04
J'arrive chez le ministre
de la Police et pas un vigile en vue!
:41:08
Peut-être pas en vue,
mais si vous n'étiez pas attendu...
:41:11
Entrez. Je prenais un verre.
Vous m'accompagnez?
:41:15
- Avec plaisir. Vous buvez quoi?
- Un whisky.
:41:19
Ce sera parfait. Je tiens à vous
remercier de me recevoir le week-end.
:41:23
Je vous en prie.
:41:24
J'aime bien aider
la presse quand je le peux.
:41:27
Alors, qu'est-ce qui vous amène?
:41:33
Asseyez-vous.
:41:35
Merci. C'est au sujet de Steve Biko.
:41:39
Biko? Mon Dieu!
Je sais tout à propos de Steve Biko.
:41:45
Je ne comprends pas
pourquoi il est proscrit.
:41:48
Vous avez besoin
d'un interlocuteur noir.
:41:52
Il est inutile que je vous dise
que ce pays a un problème certain.
:41:57
Vous pensez que je suis pour l'astreinte
à résidence et la détention sans procès?
:42:02
Je suis avocat
et je le fais à contrecoeur.
:42:07
Venez. Je veux
vous montrer quelque chose.
:42:12
Nous, les Afrikaners,
sommes arrivés en 1652.
:42:16
Soit 200 ans avant
l'invention de la photographie.
:42:19
Et pourtant, regardez.
La conquête des grands espaces.
:42:24
Les fermes agricoles.
:42:27
Les camps où les Britanniques ont mis
nos familles durant la guerre des Boers.
:42:32
L'exploitation de la terre.
:42:35
La construction des villes.
:42:37
Toutes les familles afrikaners
vous montreraient la même chose.
:42:41
Nous n'avons pas colonisé ce pays,
nous l'avons construit.
:42:46
Mon grand-père Johannes,
un buveur invétéré!
:42:51
Vous croyez
qu'on va abandonner tout cela?
:42:53
C'est ce que Monsieur Biko souhaite.
:42:56
C'est un pays de Noirs, dit-il.
:42:58
Il a été construit autant à la sueur
des Afrikaners qu'à celle des Noirs,