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Thornton, Mississippi.
À un jet de pierre du Tennessee.
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Alors vous devez savoir ce qu'on ressent.
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On n'aime pas recevoir
de leçon des étrangers.
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Nos nègres étaient heureux
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avant que ces beatniks
ne viennent semer le trouble.
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Avant, personne ne se plaignait jamais.
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Personne n'osait.
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C'est une petite communauté paisible.
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Mais ils sont comme tout le monde,
si on pousse le bouchon trop loin.
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Je vois ça
comme trois bâtons de dynamite.
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Si vous les secouez,
on va devoir ramasser les cadavres.
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Je ne fais qu'enquêter
sur la disparition des trois jeunes.
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La somme de vos preuves
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ne pèse vraiment pas bien lourd.
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Je vous parie que les trois gosses
que vous cherchez sont déjà à Chicago,
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avec une bonne bière, en train
de rigoler du cirque qu'ils ont déclenché.
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Je l'espère.
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Dites à vos patrons
que les gens se trompent sur le Sud.
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Vous savez ce que je veux dire.
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Les gens en haillons, arriérés et illettrés,
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qui mangent du petit salé
trois fois par jour.
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Vous savez, Anderson,
on a deux cultures, par ici.
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Celle des blancs et celle des noirs.
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Ça a toujours été comme ça.
Ça sera toujours comme ça.
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- Le reste du pays n'est pas de cet avis.
- On se fout de leur avis.
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Ici, on est dans le Mississippi.
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Ça, c'est certain!
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- Quel est le score?
- St Louis mène 5 à 0.
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- Quelle manche?
- Fin de la septième.
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- Vous aimez le base-ball?
- Oui. Vous savez,
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c'est la seule fois où un noir
peut brandir un bâton devant un blanc