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Quel genre d'approche...
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je veux dire...
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quelle thématique...
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Sur quoi j'écris ?
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J'essaie de faire du style !
Oui, c'est ça.
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C'est une bonne question.
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Ça peut paraître bizarre,
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j'écris sur des gens comme toi.
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Le prolo. L'homme de la rue.
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Là, tu m'épates.
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Eh oui.
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Au fond,
tout le problême est là.
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On est quelques-uns à New York,
de plus en plus, j'espêre,
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à penser qu'on a l'occasion
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d'extraire une certaine vérité
du quotidien.
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Un théâtre pour les masses
fondé sur quelques vérités simples,
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pas sur des abstractions ressassées
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qui ont perdu toute valeur.
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C'est du chinois pour toi.
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Ça, j'en aurais, des histoires !
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Justement !
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Nous avons tous des histoires !
Les espoirs et les rêves
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de l'homme de la rue
valent bien ceux d'un roi.
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L'étoffe de la vie...
pourquoi pas celle du théâtre ?
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Pourquoi est-ce si dur à avaler ?
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Ne disons pas théâtre nouveau,
Charlie, disons théâtre réel.
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Disons notre théâtre.
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Je vois que ça te tient à coeur.
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Je ne veux pas faire
de grandes phrases,
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mais pourquoi
ne pas nous voir là-haut ?
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Qui s'intéresse au comte de Bastrop,
à Lady Higginbottom,
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à qui a tué Nigel Grinch-Gibbons ?
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Mes fesses me démangent déjà.
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Exactement !
Tu comprends ce que je dis,
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bien mieux que ces plumitifs.
Tu es un homme réel.
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J'aurais des histoires...
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Bien sûr !
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Tant d'écrivains font tout
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pour se couper des gens,
de l'endroit où ils vivent,
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de leur milieu, là où ils luttent,
aiment, parlent...
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Leur travail en souffre,
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se réduit à un formalisme creux...