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devant la caméra,
mais il n'a pas réussi.
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Alors, j'ai pris les insectes
et avec du gaz carbonique
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servant à nettoyer les objectifs,
je les ai congelés.
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On les a introduits dans l'archange
comme des balles
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et c'est moi qui, sous la table,
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Ies poussais vers l'extérieur
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avec une tige de métal
surmontée d'un bout de coton.
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Les cafards sont
très difficiles à filmer
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et j'en ai fait les frais
plus tard sur Mimic.
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Vous avez beau en envoyer
des dizaines dans le cadre,
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ils arrivent à se cacher
dans la minute qui suit.
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Sur Mimic, où on voulait filmer
un espace de 1 ou 2 m°,
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on a envoyé la bagatelle
de 10 000 cafards à la fois
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et ils ont tous disparu
en moins d'une minute.
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Ils s'enfilent dans les pantalons,
sous la caméra,
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n'importe où
du moment qu'ils sont cachés.
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C'est un instinct naturel.
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Revenons à la machine.
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Quand nous l'avons créée,
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nous voulions qu'elle ait
une personnalité
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et des pattes mobiles,
comme un insecte.
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A l'origine,
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il y avait une scène
dans le scénario où elle rampait,
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mais c'était trop compliqué
pour nos petits moyens.
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Ce qui me plaît,
c'est qu'en voyant l'insecte,
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on sent que ce film est
une métaphore de la vampirisation
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qu'elle soit à grande échelle
- ce pays soumis au libre-échange -
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ou à petite échelle
- I'insecte dans la machine.
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Même lorsqu'on croit
qu'il n'y a plus de victimes,
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il en reste une dans la machine
qui trime pour ce type,
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pour satisfaire son obsession
et sa dépendance.
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Nous avions construit
13 machines comme celle-ci,