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Là aussi, c'est un personnage
que j'affectionne :
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Ie type obsédé par la mort
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et la maladie.
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Comme je l'ai dit, il est en partie
inspiré d'Howard Hughes,
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mais aussi d'un personnage
qui vivait au Mexique,
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près de Guadalajara.
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C'était un homme très riche qui,
après la mort de sa femme,
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s'est muré dans sa maison
pendant 35 ans.
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A sa mort,
sa famille a ouvert la maison
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et a découvert
qu'il avait mis dans des bocaux
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tous les ongles de pied et de main
qu'il s'était coupés.
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Il les conservait. Même chose
quand il se coupait les cheveux.
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Et quand il chiait aussi,
il mettait tout dans un bocal.
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On a donc découvert 35 années
de cheveux,
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d'ongles et de merde chez ce type.
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Je voulais un personnage
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dans ce style-là.
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Il se fait ôter tous les organes
et doit être accro à la chirurgie.
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La chirurgie esthétique,
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par exemple, est comme une drogue
pour certaines femmes.
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C'est une dépendance
qui lui fournit des souvenirs.
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Toute sa vie est là :
son foie, ceci, cela.
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Pour les amateurs
de cuisine mexicaine,
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je signale qu'un des bocaux
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contient un dessert lacté
qui s'appelle le chungos.
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Tout un bocal.
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Ça m'amusait de mettre un dessert
mexicain dans un des bocaux
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comme si ça sortait de lui.
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Cette scène est la conséquence
de celle où il a remarqué
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qu'ils ont brisé ses cadenas.
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C'est aussi la première fois
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qu'on voit le poignard
caché dans la canne.
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Mais regardez : ce sont les cadenas