:51:00
Ça donne plus d'épaisseur à la scène.
:51:04
Regardez-moi ce travail, c'est atroce !
:51:07
Le truc du costume à l'envers
et toutes les scènes d'embaumement
:51:12
sont tirés de vraies recherches
que j'ai faites sur le terrain.
:51:18
J'ai travaillé
:51:20
dans un hôpital psychiatrique
comme bénévole, pendant trois ans,
:51:24
et j'ai sympathisé avec les gars
de la morgue d'à côté.
:51:28
J'allais souvent déjeuner
avec eux à la morgue
:51:31
pour les écouter discuter
et voir de quelle manière
:51:35
ils vidaient les cadavres,
les nettoyaient, etc.
:51:38
Puis je me suis lié d'amitié
avec un embaumeur
:51:42
qui d'ailleurs ressemblait beaucoup
à ce personnage.
:51:46
Avec son kit de maquillage,
il faisait du boulot atroce,
:51:50
mais il en était fier.
:51:51
Voici l'endroit où vit Ron Perlman.
:51:54
Un lieu totalement étouffant
avec un petit paysage au fond.
:51:58
Absolument tout dans la pièce,
même ses costumes,
:52:02
porte le logo de l'usine
:52:04
avec une petite étiquette
"Propriété de".
:52:08
J'ai voulu qu'il se sente les pieds
:52:11
pour renforcer son côté triste.
C'est un pauvre type solitaire
:52:15
qui vit dans le fin fond
du fin fond de l'usine,
:52:20
comme Quasimodo.
:52:22
Il n'a ni télé
:52:24
ni aucune distraction,
:52:26
sauf ses pieds et ses bouquins
sur la chirurgie esthétique.
:52:31
Etson coeur ?
:52:34
Ce plan est l'un de ceux
que je préfère dans le film.
:52:39
Encore un plan-séquence.
:52:41
J'adore la perspective,
ça fait très BD.
:52:46
Les angles et la composition
sont superbes.
:52:51
Quand je tourne un film,
:52:54
j'essaie de choisir mes combats :
:52:57
dans quelles scènes
je veux investir le plus de temps,