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Mais je n'aime pas que l'humour
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arrive comme un cheveu sur la soupe,
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il doit émaner des personnages.
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Ici, il y a un détail
qui ne vous échappera pas.
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Le couvercle est ouvert,
signe que l'autre s'est échappé.
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On vous le montre à vous.
Lui ne remarque pas
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que le cadavre a disparu.
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C'est à vous qu'on le montre
dans le plan suivant.
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Ça ne le perturbe pas qu'il soit ouvert
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et il ne regarde pas à l'intérieur.
Il ne peut pas de là où il est.
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Il ne sent pas qu'il est vide
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parce qu'il utilise un tapis mécanique.
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Donc, en gros, je vous dis
que Jesús Gris a quitté les lieux
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sans vous le montrer,
sans filmer la scène.
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C'est à ça que sert
cette scène avec l'embaumeur :
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ne pas montrer
la résurrection du personnage
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qui aurait été très difficile à rendre
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sans que ce soit ridicule.
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Quand on le revoit, il est déjà
en train d'errer dans la rue.
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Mais encore une fois,
si j'ai pu faire passer ça
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avec un simple cercueil vide,
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c'est grâce au grand talent comique
de cet acteur.
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Voici une de mes répliques préférées,
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quand il dit :
"Vous l'aimez comment ?
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"Bien cuit ou à point ?"
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La scène suivante repose
sur l'association du doré et du jaune
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que j'ai, depuis, utilisée
aussi souvent que possible.
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J'aime beaucoup ce plan
en extérieur de la ville,
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d'autant que c'est celui
où on découvre Jesús
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maquillé comme une pute de boulevard.
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Ses stigmates se forment, comme ici.