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On arrive au montage
de la rédaction de la lettre.
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Les pages que vous voyez
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sont couvertes
d'extrait de caca, de merde
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parce que je voulais filmer ce geste :
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il chasse les mouches.
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Il essaie d'écarter les mouches
qui l'entourent.
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On a fait venir un entomologiste
qui est arrivé
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avec un gros bocal
qui contenait environ 20 000 mouches.
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Il a dit que la seule façon
de les attirer,
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c'était de couvrir le papier
d'extrait d'excréments humains.
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Il a ouvert un flacon
et on a senti une odeur atroce.
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Il a versé le liquide sur les pages
et sur les mains de Federico.
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La pièce empestait !
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Ensuite, comme dans un dessin animé
Warner Bros,
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il a ouvert le bocal
et toutes les mouches se sont envolées.
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Mais on n'en a pas vu une seule
dans le cadre.
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J'ai dit : "Normal qu'elles se tirent,
ça pue tellement."
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Par la suite, sur L'échine du diable,
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j'ai réussi à filmer
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Federico Luppi entouré de mouches
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en me payant des effets spéciaux
pour avoir des mouches numériques.
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J'avais retenu la leçon.
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C'est peut-être là
qu'est né mon éternel désir
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de maltraiter Federico dans mes films.
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Chaque fois que je lui décris
sa scène suivante,
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il me dit :
"Que vas-tu encore me faire ?
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"Me couvrir d'agrafes, de merde,
me brûler vivant ?"
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Un plan général de l'usine.
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Ils n'avaient pas encore
abattu tous les murs.
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Cette scène est d'une grande
simplicité narrative.
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On est déjà à l'intérieur, avec lui,
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et soudain, il voit une lueur
et découvre Aurora.