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EXAMEN
PAR LE SACRISTAIN DE MESSINE
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Notre assemblée est-elle au complet ?
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Oh, oui !
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- Où sont les malfaiteurs ?
- Me voilà. Avec mon collègue.
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Mais où sont ceux
qu'il faut examiner ?
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Comment t'appelles-tu ?
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Borachio.
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Inscrivez : "Borachio" !
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- Et toi, l'ami ?
- Un gentilhomme.
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On m'appelle maître Conrade.
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Inscrivez :
"Maître Gentilhomme Conrade."
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Il est déjà prouvé que vous ne valez
guère mieux que de fausses canailles.
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Qu'avez-vous à répondre ?
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Nous disons
que nous n'en sommes pas.
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Toi.
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Moi, je dis que nous n'en sommes pas.
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- Avez-vous inscrit leurs paroles ?
- Vous vous y prenez mal.
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Il faut comparaître les gens du guet
qui sont les accusateurs.
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Que les gens du guet approchent.
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Vous êtes sommés d'accuser
ces hommes.
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Il a dit que Don Juan,
le frère du prince, était un fripon.
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- lnscrivez : "Prince Juan fripon."
- Maître Officier...
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Silence, l'ami, je t'en prie.
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Je n'aime pas ta mine,
tu peux me croire.
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A-t-il ajouté autre chose ?
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Qu'il a reçu 1 000 ducats de Don Juan
pour accuser madame Héro à tort.
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- Pire brigandage jamais connu.
- C'est vrai.
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- Quoi d'autre ?
- Que le comte Claudio avait résolu
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de condamner Héro devant
toute l'assemblée et de ne pas l'épouser.