Amistad
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:56:01
Il m'a expliqué pourquoi cette
affaire est plus importante,

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bien plus symbolique
pour le Sud que pour le Nord.

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Si ces Africains sont tués,
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les abolitionnistes
en feront bon usage

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pour attirer les conversions.
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Si, d'un autre côté, on les libère,
si jamais ça arrive,

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les Etats du Sud s'uniront contre
vous et oubliez votre réélection.

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Juste pour ça ?
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- C'est pire que cela.
- Qu'est-ce qui pourrait être pire ?

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Calhoun pense,
et je suis d'accord avec lui,

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que cela pourrait nous mener
à la guerre civile.

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ça ?
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Oui, monsieur le Président.
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Mais tout n'est pas perdu.
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Les jurés veulent les libérer,
mais on peut les remercier.

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C'est possible ?
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Il faut aller plus loin
et démettre le juge.

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On peut faire ça ?
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Il pourrait être amené
à se dessaisir lui-même de l'affaire.

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J'ai pris la liberté de rechercher
d'éventuels remplaçants

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et j'en ai trouvé un
que je crois être le meilleur.

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Il est jeune. Sa carrière est donc
plus devant lui que derrière lui,

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ce qui signifie qu'il n'aura pas de
gestes magnanimes pour la postérité.

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Et il est extrêmement peu sûr de lui.
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Surtout à cause
de son héritage catholique.

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Il est catholique ?
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Son grand-père l'était,
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ce que M. Coglin s'est efforcé
toute sa vie de garder sous silence.

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Je vous présente le juge Coglin.
:57:41
Nous sommes si heureux de vous
rencontrer. Merci d'être venu.


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