2:03:19
Messieurs,
2:03:23
je trouve un grand réconfort
dans le fait que...
2:03:27
mon collègue, M. Baldwin,
ici présent,
2:03:31
a plaidé l'affaire
2:03:34
de façon si approfondie
et de manière si compétente
2:03:40
qu'il ne reste pour moi
que peu de choses à dire.
2:03:44
Toutefois,
2:03:48
pourquoi sommes-nous ici ?
2:03:52
Comment se fait-il
2:03:53
qu'une banale affaire de propriété
ait pu prendre une telle ampleur,
2:03:58
qu'elle soit plaidée
devant la Cour Suprême ?
2:04:02
Les juridictions inférieures
2:04:03
n'auraient-elles pas
trouvé la vérité ?
2:04:06
Ou est-ce notre grande
et dévorante peur d'une guerre civile
2:04:11
qui nous a permis de charger
de symbolisme une simple affaire,
2:04:16
et nous ferait mépriser la vérité
2:04:19
qui se dresse devant nous,
haute et fière comme une montagne ?
2:04:24
La vérité,
2:04:26
la vérité s'est vue chassée
de cette affaire comme un esclave,
2:04:32
fouettée de tribunal en tribunal,
misérable et sans ressources.
2:04:38
Non par grande perspicacité juridique
de la part de l'adversaire,
2:04:45
mais grâce au bras long et puissant
de l'exécutif.
2:04:50
Ce n'est pas une simple affaire
de propriété,
2:04:53
c'est la plus importante
jamais dévolue à cette Cour.
2:04:56
Parce que, en fait, elle concerne