1:14:00
Fais-moi plaisir, barre-toi.
1:14:05
Tu n'es pas I'Elwood Blues que je connais.
Celui que je connais disait:
1:14:09
"Aucune drogue ne peut égaler
la montée d'adrénaline
1:14:13
"quand le groupe vibre,
les gens dansent et crient,
1:14:17
"et la salle tremble."
1:14:21
Ouais, c'était moi.
1:14:22
La musique. Tu sais qu'elle te manque.
1:14:27
Merci, Buster.
1:14:40
Partez si vous voulez.
1:14:42
souvenez-vous de ça:
1:14:44
En laissant tomber, vous laisserez tomber
votre talent, votre vocation,
1:14:48
ne laissant à la jeunesse
que de la techno extraite en numérique,
1:14:53
des rythmes synthétisés, des pseudo
chansons de rap bourrées de violence,
1:14:57
de la pop acide et miévre,
de la purée sans âme.
1:15:02
Partez et vous vous couperez
de I'héritage vital de
1:15:07
Robert Johnson, Muddy Waters,
Willie Dixon,
1:15:09
Jimmy Reed, Memphis slim,
Blind Boy Fuller...
1:15:12
Louis Jordan, Little Walter, Big Walter,
sonny Boy Williamson Un et Deux...
1:15:16
Otis Redding, Jackie Wilson,
Elvis Presley et Robert K. Weiss.
1:15:22
Qui est Robert K. Weiss?
1:15:26
Tournez la page et vous éteindrez
les chandelles fragiles du blues, de la soul.
1:15:31
Lorsque ces flammes expireront,
la lumiére du monde s'éteindra,
1:15:35
car la musique qui a ému I'humanité
pendant sept décennies,
1:15:39
s'étiolera et mourra
d'abandon et de négligence.
1:15:57
Merde.