:49:02
	Nous avons vécu
de nombreux moments comme celui-là,
:49:07
	et je pense, même si c'est toujours
difficile à expliquer,
:49:12
	qu'il avait en lui
une intense chaleur humaine
:49:15
	qui pouvait se transformer soudain,
comme chez un ours sauvage,
:49:20
	en une violence excessive
:49:22
	avec des débordements sans limite.
:49:27
	Je crie
:49:29
	si je veux, quand je tourne.
:49:31
	T'as pas à me donner d'ordres !
Va te faire foutre !
:49:35
	Je vais te casser la gueule !
:49:37
	Pardon ?
:49:39
	Cette fois je le fais,
tu peux en être sûr !
:49:41
	Je vais te frapper !
:49:45
	Essaie un peu !
:49:47
	Je vais te démolir, si tu continues.
:49:50
	Une dispute
:49:53
	avec le directeur de production,
Walter Saxer.
:49:57
	Pour une fois, ce n'était pas moi.
:50:02
	On a besoin d'un photographe !
Tu piges ?
:50:05
	Fais ce que t'as à faire !
:50:08
	Le motif était futile,
et je ne m'en suis pas mêlé,
:50:12
	car je trouvais Kinski plutôt doux,
comparé à ses crises habituelles.
:50:19
	Je continuais simplement
à préparer la scène suivante.
:50:23
	- Dorénavant...
- Bouffe de merde, je dis !
:50:26
	- T'es pas forcé de manger !
- Tu dis quoi, crétin ?
:50:31
	- Bouffe ce que tu voudras.
- C'est pire qu'en prison, enfoiré !
:50:35
	Tu vas décider de ce que je bouffe ?
:50:40
	Mais c'est un malade !
:50:42
	Emmenez-le !
:50:46
	Bouffe ta merde, c'est tout.
:50:50
	Il est cinglé, faut l'enfermer !
Pour qui il se prend ?
:50:55
	Tu es malade !
Faut t'enfermer, t'es pas normal !