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Vous êtes muets comme une tombe.
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Je vais vous dire :
c'est l'un de vous qui l'a tué.
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Peu importe qui :
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on en a tous rêvé.
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Ne me regardez pas comme ça.
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Je ne suis pas Judas.
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Arrêtez.
Comment ça s'est passé ?
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Un missile antichars.
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Un russe ?
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Oui, a priori.
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Donc, quand on veut, on peut.
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Et ce juge de l'Oural ?
Rappelle-moi son nom.
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- Chlykov ?
- Chmakov.
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Oui, c'est ça.
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Pourquoi l'avoir fait venir ?
On n'a pas assez de juges, ici ?
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Non, c'était une bonne idée :
un juge de province,
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pas mouillé
dans les magouilles de Moscou.
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Il devait le faire tomber
pour infraction à la loi
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et le faire condamner.
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C'est ça, la dictature de la loi :
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oligarque ou pas, si t'es pris
la main dans le sac, tu vas au trou.
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Absolument.
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Sauf que là, le trou est vide.
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Faut quand même trouver
qui a fait le coup.
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Mais je ne pense pas
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que Chmakov fasse l'affaire.
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Oui, il y a peu de chances.
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Il faut le remplacer, alors.
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C'est ça, remplaçons-le.
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Vous n'avez pas peur d'être tué ?
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Je crois que notre gouvernement
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est prêt à massacrer
un peuple entier,
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mais tuer un individu
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exige,
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je crois,
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plus de courage.
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C'est l'étape supérieure.
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On verra bien s'ils osent.
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Je me suis fait baptiser
il y a six mois et,
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en tant que chrétien, je crois
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en la vie éternelle.
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Il est malin :
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son âme est dans une banque suisse,
tout près de son or.