:40:04
Je ne suis pas
contre la violence de l'ETA uniquement.
:40:07
Je suis contre toute violence,
:40:09
celle de l'assassin
qui pose une bombe,
:40:12
celle d'un garde civil ou autre
qui torture une personne
:40:19
parce qu'il la croit
je ne sais quoi.
:40:22
Détenue pour collaboration présumée
avec l'ETA
:40:26
par la Garde Civile
de Pampelune (Navarre).
:40:29
Remise en liberté après 5 jours
(mai 2002)
:40:32
Ils me posaient des questions.
Je répondais, mais...
:40:36
ils n'aimaient mes réponses,
alors je recevais des coups
:40:40
sur la tête et les bras.
Ils me poussaient contre le mur.
:40:45
Et des cris,
des insultes : "Putain !"
:40:49
Des gens sans rapport avec l'ETA,
:40:52
au mieux, idéologiquement
proches de Batasuna,
:40:56
ont été torturés et détenus.
:40:58
Leurs familles sont contaminées
par la violence
:41:02
de la réaction des forces de sécurité
face à l'ETA.
:41:07
Je trouve ça terrible.
:41:08
Ils m'ont dit :
"Ote tes vêtements".
:41:11
J'ai répondu non.
:41:14
Un homme a commencé
à enlever mon pull, par derrière,
:41:19
puis mon chemisier, mon soutien-gorge,
et ainsi de suite.
:41:23
Je suis totalement solidaire
avec elle,
:41:28
aujourd'hui, toujours.
Queje la connaisse ou non.
:41:32
La fois d'après, ils m'ont fait
me dévêtir entièrement.
:41:36
J'ai subi des attouchements.
:41:39
Ils m'ont fait faire des flexions,
accroupie,
:41:43
debout, accroupie,
jusqu'à tomber.
:41:45
Ce qui m'est arrivé
ne m'empêche pas
:41:48
de voir la tragédie humaine
derrière l'univers de Batasuna.
:41:54
Le temps passe,
mais aucune solution n'est trouvée,
:41:59
la tragédie prend du poids, du volume,
et touche chaque jour davantage de gens.