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Je suis arrivé à Leiza
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et j'ai vu des gens
autour de mon quartier,
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la garde civile m'a conduit
auprès de ma mère,
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de mes frères et soeurs.
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Je suis passé devant lui,
mais ils m'ont empêché de regarder.
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Je suis content
de ne pas l'avoir vu.
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Le Gouvernement basque
et le nationalisme
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n'ont pas su répondre
aux victimes.
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Un jour, en déjeunant avec Arzalluz,
je lui ai dit :
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"À mes yeux,
c'est un péché mortel."
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Quand le PNV comprendra
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que la douleur
du non nationaliste
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est aussi la sienne,
en tant que gouvernant,
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on aura fait un pas de géant
dans la compréhension.
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Je distinguerais les victimes
des associations de victimes.
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Je ne doute pas
qu'il soit contre l'ETA,
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mais il a quelquefois
ce regard un peu condescendant
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qu'un père prend
en voyant les faiblesses de son fils.
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Celui qui souffre,
qui est victime, c'est une chose.
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Ceux qui tirent
un profit politique
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de la douleur de ces victimes,
c'est autre chose.
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J'ai toujours senti
une double condition de victime :
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d'un còté,
on est victime de la violence,
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et de l'autre,
on est victime
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des protecteurs
et des défenseurs des victimes.
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La preuve,
c'est qu'aucun geste
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ne leur a vraiment rendu l'hommage
qu'elles méritent.
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Certains partis nationalistes
ne voient pas cette sensibilité,
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peut-être parce qu'ils n'ont pas vécu
l'expérience que nous avons vécue...