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que Juan Mari n'est plus de ce monde.
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On se parlait tous les jours
au téléphone mais je ne le voyais pas,
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donc je m'attends encore
à le voir passer la porte.
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D'un autre côté, je m'habitue
à l'idée de sa disparition.
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Si seulement ce pays,
qui possède autant d'atouts,
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injustement cachés
à l'opinion publique,
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pouvait devenir
non seulement un pays de paix
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mais un pays où serait résolu
le problème atavique,
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celui de l'identité,
où vivraient confortablement
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ceux qui se sentent basques,
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ceux qui se sentent espagnols
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et ceux qui se sentent
espagnols et basques.
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Je rêve de la cité basque.
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De plus, les mots jouent
en ma faveur :
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en basque "Euskal Herria"
veut dire "peuple basque"
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et "Euskal Hiria",
la "cité basque".
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Je crois que le mot "cité",
dans tous les dictionnaires
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de civilisations, sonne bien.
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En principe, la cité
n'est à personne et à tout le monde.
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Elle n'a pas d'origine, personne
ne peut dire : "C'est la mienne."
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La cité appartient
à ceux qui sont là,
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qui l'ont construite
et la construiront.
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Une cité accepte
des gens très différents,
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on a vu ça dans toutes les cités.
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L'idéal serait de pouvoir passer