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Vous l'avez rencontré?
Quel genre d'homme est-il?
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J'ai eu l'honneur de dîner
avec lui deux fois.
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Il m'a parlé à ces deux occasions.
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Un tacticien hors pair et un visionnaire.
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Au combat, il disait toujours: "Peu importent
les manuvres, foncez-leur dessus."
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Peut-être pas un grand marin,
mais un grand commandant.
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Le seul espoir de l'Angleterre
contre Bonaparte.
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Nous raconteriez-vous une anecdote?
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Je n'oublierai jamais la première fois
où il m'a adressé la parole.
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C'est comme si c'était hier.
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Il s'est penché au-dessus de la table,
m'a regardé dans les yeux et a dit:
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"Aubrey, voulez-vous bien me passer le sel?"
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Depuis ce jour, je m'entraîne
à le dire de la même façon que lui.
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La deuxième fois, il m'a raconté
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le jour où on lui a offert une cape
pour se couvrir du froid.
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Il a refusé, dit qu'il n'en avait pas besoin.
Qu'il avait assez chaud.
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Sa ferveur envers le roi et le pays
lui tenait chaud.
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Cela peut paraîti re absurde.
Si ces mots venaient d'un autre,
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on trouverait cet enthousiasme sans borne
quelque peu pitoyable.
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Mais Nelson, lui,
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vous réchauffait le cur.
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- N'est-ce pas, M. Pullings?
- C'est bien vrai.
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Il serait donc l'exception à la règle
qui veut que l'autorité corrompt.
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À Lord Nelson.