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est la doyenne de ce mouvement.
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Aujourd'hui, 300 employés
font rouler l'usine.
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Ils décident tous ensemble :
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c'est un travailleur, un vote.
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Tout le monde a le même salaire.
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Il n'en a pas toujours été ainsi.
Il y a 2 ans,
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le propriétaire
voulait fermer l'usine,
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non rentable selon lui.
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Les ouvriers refusèrent
d'accepter ce destin.
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Puisque Zanon devait tant d'argent
à la communauté
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en dettes et en subventions,
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désormais elle leur appartenait.
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Sous Menem, Zanon avait profité
des largesses de l'État,
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mais le propriétaire
accumulait les dettes.
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Maintenant que l'usine
fonctionne bien, il est de retour.
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Allez-vous récupérer votre usine ?
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Oui, je vais la récupérer.
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LUIS ZANON
propriétaire de céramiques Zanon
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Le gouvernement doit me la rendre.
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Le gouvernement doit me la rendre.
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Les ouvriers n'ont pas de repos.
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Ils montent la garde jour et nuit,
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munis de lance-pierres
au cas où la police viendrait.
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Leur lutte leur a même valu l'appui
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d'un groupe rock
célèbre en Argentine.