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Travaillant dans des hôtels,
sur les bancs des jardins et des gares,
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dans des bars et des restaurants,
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utilisant le petit morceau de cuivre
qu'il garde en poche,
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Edvard Munch se met à la gravure,
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reprenant le thème qu'il avait peint
l'année précédente,
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La jeune fille et la mort.
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Une femme nue,
se tenant sur la pointe des pieds,
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offre son corps généreux
à l'étreinte de la mort.
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Vers la fin du 19ème siècle,
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un nouvel intérêt se développe
en faveur du graphisme.
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En Allemagne, Munch,
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vu avec un professeur d'art graphique
de l'université de Berlin,
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étudie les dernières tendances
de la gravure sur cuivre.
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Surtout, les très populaires
gravures à l'eau-forte
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de l'Allemand Max Klinger.
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Ici, son cycle de huit études
en cours intitulé Eine Liebe,
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Un Amour.
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Le génie technique
de l'uvre de Klinger,
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ses détails minutieux,
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son usage de masses
noires et blanches,
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ses thèmes de l'érotisme
et du désespoir, en vogue
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bien que traités légèrement,
intriguent Munch
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et renforcent son désir
de se consacrer à un cycle similaire
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mais sur un niveau
bien plus profond et expressif.
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Un soir, je rencontrai
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une jeune femme dans la rue.
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Ses yeux m'attirèrent.
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C'étaient de grands yeux d'enfant.
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Je la regardai. Elle se retourna
et nous marchâmes ensemble.