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Mon nez et mon palais.
- Ils sont assurés à combien?
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Un million de dollars.
- Comment vous expliquez ça?
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Le New York Times
peut faire fermer un restaurant.
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Mais il n'a pas d'effet à Tokyo.
Ni à Singapour. Ni à Paris.
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Moi, de mon petit bled de Monkton,
j'ai un impact mondial.
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Pas qu'à Baltimore ou à New York.
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Quand on reçoit la Légion d'Honneur,
ça fait réfléchir.
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Quand j'étais à l'Elysée
pour la cérémonie,
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Chirac parlait des types
qui la recevaient ce jour-là.
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Je me suis dit:
"C'est presque irréel.
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Moi, le fils d'un fermier
de Monkton, je me retrouve là."
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S'il y a une explication,
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c'est que j'ai mérité ça
à la sueur de mon front.
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J'ai réussi méthodiquement.
J'ai persévéré.
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Et je n'aijamais compromis
mon indépendance.
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J'ai toujours écrit
ce que je pensais.
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Et la plupart du temps,
j'avais plus raison que tort.
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Il y a quand même un souci:
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Votre impact spectaculaire
sur les prix.
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Et sur le gagne-pain de gens
à travers le monde.
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Comment vivez-vous cela?
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J'y pense pas trop.
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Dois-je réfréner mon enthousiasme
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à écrire ce que je ressens?
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Bien sûr que non.
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Après ça,
les gens font ce qu'ils veulent.
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Je crois
que George vient d'en lâcher un.
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George! Le voilà, le coupable!
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II fait honneur à sa réputation.
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Ça sent pas la rose, George!
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Mets-le chez les secrétaires.
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Ce dont je suis très fier,
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c'est d'avoir apporté un point de vue
américain à ce breuvage élitiste.
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C'est surtout en France qu'il y a
tant de vieilles familles du vin.