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II n'a peut-être pas agi en garçon styIé,
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mais iI a fait son devoir de Russe.
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CeIui-ci m'est très cher.
Le reste est en Iieu sûr.
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- Si vous vouIez avertir Ia poIice.
- Je n'ai pas Ie choix.
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Ne serait-ce pas ennuyeux que Ies Soviets
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sachent comment vous Ies avez perdus ?
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J'admets ma responsabiIité, et vous aussi.
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Mais on vous demandera
où vous Ies avez eus.
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Ma réponse ? Ma mère me Ies a donnés.
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Sa propre mère Ies Iui avait donnés.
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IIs sont donc à moi.
Je ne peux pas Ies voIer.
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IIs appartiennent au peupIe russe.
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II Ies a payés avec son sang, sa vie,
et vous Ies Iui rendrez.
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Je vous ai dit
que nous avions des choses à nous dire.
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Soyons caImes.
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Étudions Ia situation.
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EIIe a beaucoup changé.
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Avant, je récIamais Ies bijoux,
maintenant, je Ies ai.
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Vous n'avez donc aucun sens de Ia moraIe.
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Voici Ia situation :
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- La France a reconnu Ia Russie soviétique.
- Et oui.
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Les Soviets ont confisqué Ies bijoux.
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- La France reconnaîtra notre droit.
- Mon avocat est de cet avis.
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La France Ie reconnaîtra,
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mais je ferai traîner I'affaire
autant que possibIe.
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Et quand je dis que ceIa durera deux ans,
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je n'exagère pas.
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Ces deux ans de procédure
vous coûteront cher.
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CeIa ne comptait pas
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quand I'argent venait du peupIe.
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Je serai à court d'argent,
mais vous serez à court de pain.
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Deux ans, c'est Iong.
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Je vois. La faim est votre aIIiée.
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Non, je tiens à être impartiaIe.
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Ces deux années seront difficiIes
pour vous et moi.
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Vous transformeriez
Ies années en minutes
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- en acceptant ma proposition.
- Continuez.
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Je vous rendrai Ies bijoux et signerai
tous Ies papiers que vous voudrez
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si vous prenez I'avion de 17 h 40
pour Moscou.