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Donc, tu ne t'intéresses plus
aux voitures, Vin ?
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Cette année, à Oxford,
ma vision du monde a changé.
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- Vraiment.
- J'ai mûri un peu.
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Mûri, en ce qui concerne
ma conception de la vie.
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- Oxford m'a appris une chose.
- Je t'écoute.
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- Que je ne sais rien de rien.
- Quelle perte de temps et d'argent !
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Du tout, car je sais
ce que j'attends de la vie.
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- Quoi ?
- Apprendre.
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Je veux apprendre le maximum
de choses au cours de ma vie.
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- Apprendre quoi ?
- Des choses.
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- Lesquelles ?
- Je songe à toute la connaissance...
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du monde : Scientifique,
philosophique, sociologique.
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Et quand je vois le peu de choses
que je sais, j'en tremble d'horreur.
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À part ça, je crois avoir développé
une conscience sociale.
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- De quoi s'agit-il, Vin ?
- De la reconnaissance des autres.
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Où sont les hommes libres ? Sont-ils
plus nombreux qu'au Moyen Âge ?
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La porte d'entrée.
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Du 9e au 15e siècle, quand
les seigneurs possédaient la terre...
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et la distribuaient à leurs vassaux.
Regardez. Qu'avons-nous ici ?
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Un état féodal
comme au Moyen Âge.
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Quand j'y songe,
je suis profondément écuré.
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Quand je pense au système de classes
qui existe dans notre pays...
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- Qu'y a-t-il, Gladys ?
- Mlle Beldon vous demande.
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Faites-la entrer, Gladys.
:20:26
Je me demande ce qu'elle veut.
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Vous communiquer le dernier
ultimatum de sa grand-mère.
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Je connais très peu Lady Beldon.
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Voilà qui illustre mes propos.
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Elle est la preuve de la survivance
du système féodal aujourd'hui.
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On n'échappe pas à son influence.
Elle contamine le tissu social.
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- Comme au Moyen Âge.
- Exactement.
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Mme Miniver.
Je suis Carol Beldon.
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Enchantée, Mlle Beldon.
Mon mari.
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- Enchanté.
- Et mon fils, Vincent.
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- Enchanté.
- Un peu de thé, Mlle Beldon ?