Golden Earrings
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:06:01
On dirait qu'elles ont été percées
pour des anneaux d'oreilles.

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Vraiment ?
Bon sang, c'est probable.

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Tiens, tiens.
:06:11
Ça ne vous dérangerait pas
de m'en raconter l'histoire ?

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Pas du tout.
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Alors, pourquoi est-elle restée
ultrasecrète pendant si longtemps ?

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Parce qu'on ne m'a jamais
demandé de la raconter.

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Une minute.
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Revenons en arrière.
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Comment saviez-vous
que je pensais à vos oreilles ?

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- Comment le saviez-vous ?
- Ça fait partie de mon histoire.

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Il y est question d'une femme,
bien sûr.

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Une femme aux talents
si remarquables que je-

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Tout a commencé peu avant
que la guerre éclate.

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J'étais en Allemagne. Prisonnier.
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Avant la guerre ? Prisonnier ?
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Oui, j'étais colonel, alors.
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En mission spéciale
avec un jeune gars nommé Byrd.

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Très confidentielle.
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Pas du tout dans mes cordes...
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à part que je parlais
l'allemand comme un natif.

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Nous voulions obtenir la formule
d'un gaz asphyxiant.

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Un épouvantable dérivé
de l'horreur nazie.

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En tout cas,
je n'ai pas été très efficace...

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parce que ces andouilles nous ont
démasqués comme deux débutants.

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Et on nous a détenus pour nous
questionner, Byrd et moi...

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dans une ferme,
non loin de Weimar.

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D'une façon ou d'une autre,
on était dans un sale pétrin.

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Nos gardes, un premier lieutenant SS
et deux soldats...

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étaient une belle brochette
d'assassins.

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JI y avait aussi un officiel
de la Geheime Staatspolizei.

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Un type redoutable nommé Hoff.
JI était horrible.

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JI nous avait questionnés plus
d'une fois, on le connaissait bien.

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Lejeune Byrd l'appelait
"Jack l'Eventreur".

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J'étais désolé pour lejeune Byrd.
Le gars le plus gentil qui soit.

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Son amitié pour moi
était touchante.

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JI me vénérait comme un héros.
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Ça me gênait un maximum.
:07:55
Pourquoi il m'admirait tant,
je ne le saurai jamais.

:07:57
En y repensant, je devais être
un gars assez déplaisant.


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