:45:02
Je n'imaginais pas que le Canada
était si vaste et si lointain.
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- David, c'est merveilleux de te revoir.
- Du Canadien, bien.
:45:12
Bien sûr, au Canada, on ne boit
que du whisky du Kentucky.
:45:16
Tu ne m'embrasses pas?
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Je n'avais rien prévu à ce sujet.
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Allez, embrasse-moi.
Tu peux faire semblant.
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Je ne voulais pas dire
faire semblant à ce point.
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Quand une femme m'embrasse,
elle doit s'en remettre au hasard.
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Je vois que tu n'étais pas
si seul que ça au Canada.
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Non. Un homme ne peut pas
vivre que de pain, Louise.
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- Très amusant.
- Non. Juste un peu.
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Tu as changé, David.
Quelque chose t'a changé.
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Non, c'était fini entre nous
avant que je parte au Canada.
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- Je suppose que j'aurais dû l'écrire.
- Maintenant, tu es dur et amer.
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Las serait une meilleure définition.
Je t'avais prévenue, non?
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Et si on n'en parlait plus?
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D'accord. Parlons d'autre chose.
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Les règles à calcul, les unités de craquage
ou alors, on peut parler du temps?
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Nous avons un temps magnifique.
Le temps change souvent.
:46:16
Washington connaît tous les temps.
Parfois chaud, parfois froid.
:46:19
- Parfois, il pleut. On continue?
- Je t'en prie.
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Bientôt, je serai dans la rue
à chercher un taxi.
:46:24
J'espère ne pas t'avoir offensé,
je ne voudrais pas te blesser.
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Souvent, ce qui est bien quand on part,
c'est de revenir.
:46:31
Souvent, mais pas toujours.
:46:33
Tu pensais revenir et me trouver
en train de t'attendre patiemment?
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Pleurant de joie de te revoir?
:46:39
Tu es si sûr de toi,
si confiant en ton charme fou!
:46:43
Je suis désolé.
:46:45
Tu regardes les températures baisser
puis remonter,
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mais en amour, il n'y a pas de rechutes.
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Lorsque c'est terminé,
la fièvre ne revient jamais. Au revoir.
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Ton amour pour toi-même
a atteint des proportions héroïques.
:46:57
Ça me laisse peu de place.
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Tu es sûr que tu te débrouilleras
sans quelqu'un pour t'aider à t'admirer?