:37:00
Je m'en doutais.
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N'oubliez pas qu'à notre arrivée
en Allemagne,
:37:08
nous avons trouvé un pays sans cur
jonché de cadavres.
:37:11
Nous avons essayé
d'en faire un état civilisé.
:37:14
Nous avons dû éliminer
les éléments agitateurs et agressifs.
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Nous avons essayé
de leur donner un semblant de dignité.
:37:21
Nous avons dû renvoyer
4 millions de personnes chez elles.
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C'est dur quand il n'y a plus de maisons.
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Réparer les hôpitaux
et rétablir les services publics.
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Je me rappelle le premier jour
où le gaz a été rétabli.
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160 suicides rien qu'à Berlin.
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C'était il y a dix mois.
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Aujourd'hui, ils allument le gaz
pour faire bouillir des pommes de terre.
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Une denrée rare.
Beaucoup souffrent encore de la faim.
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Mais ils ont retrouvé la volonté de vivre.
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Nous avons dû reconstruire les écoles
et former les enseignants.
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Nous les avons aidés à instituer
une presse libre et un parlement.
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Ils ont eu leur première élection libre
depuis 14 ans.
:38:00
Ils ne savaient plus comment faire.
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C'était comme tendre un verre d'eau
à l'ivrogne du village.
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Ce que j'essaie de vous faire comprendre,
c'est que c'est un travail dur et ingrat.
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Nous faisons de notre mieux.
:38:14
Il arrive que certains d'entre nous
fassent quelques écarts.
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Mais c'est la première fois dans l'histoire
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qu'on demande à la même génération de
soldats d'être à la fois valeureux et sages.
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- Excellent.
- Bien dit.
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J'espère que notre président aura pris
en note votre discours.
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Il devrait être inclus dans notre rapport.
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Colonel, nous vous croyons sur parole.
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Pas moi.
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Jamais de la vie.
La crédulité de mes collègues me surprend.
:38:43
Mlle Frost, cette attitude exige
des explications.
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Colonel,
dans votre discours éloquent,
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que vous faites sûrement pour la 50e fois,
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vous dites qu'il arrive que nos hommes
fassent quelques écarts.
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Vous êtes bien en dessous de la vérité.
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Où voulez-vous en venir?
:38:58
En voulant civiliser ce pays,
nos hommes se transforment en barbares.