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Pas d'Erika.
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Je vous l'avais dit.
Parti à Nuremberg.
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Je vous raccompagne chez vous.
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Erika von Schlütow.
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- Oui?
- Il faut regarder à von.
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Non.
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Comme O'Brien.
On regarderait à O, pas à B.
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- D'accord, regardons à O.
- Non, à V.
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- V comme vindicative.
- Quoi donc, capitaine?
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Je plains ceux qui vous ont sur le dos.
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Vous plaignez un homme
qui fréquente une nazie?
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Von Resnicek, von Reudesheim...
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Il a peut-être
des circonstances atténuantes.
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J'attends de chaque soldat américain...
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Toujours la même rengaine.
Il doit être l'ambassadeur de son pays.
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Vous voudriez
le voir au milieu des ruines,
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au coin de ce qui était autrefois une rue
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en train de vanter
les mérites de la liberté
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sous le drapeau et la Déclaration des droits.
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Ça ne marche pas comme ça.
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Et si vous vous demandiez
comment il a dérapé?
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- Aucun frein moral.
- C'est ça, il allait trop vite.
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Mais pendant la guerre, il était trop lent.
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"Traverse la plage, passe entre les chars,
traverse le Rhin, et que ça saute."
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Plus vite, à 160 à l'heure,
24 h sur 24 à travers les villes en flammes.
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Et un jour, la guerre est finie.
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Et on lui demande de s'arrêter net.
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Ce n'est pas donné à tout le monde.
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Parfois on dérape, on fait des tonneaux
et on finit dans un mur ou un arbre.
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On démolit son pare-chocs et on égratigne
ces beaux idéaux venus de chez nous.
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Il faut renvoyer ces épaves au garage.
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- Celui qui oublie qu'il est américain...
- Il est aussi humain.
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Mais qu'en savez-vous?
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Von Schlegel, von Schlittenheim...
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Il a les bottes qui débordent de solitude
et ça le rend fou.
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Un jour, une paire de sandales débarque.
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Vous voulez qu'il pose des questions?
Affiliation? Numéro de sécu?
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Pour être sûr qu'il ne fait rien de subversif.
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Etes-vous qualifiée pour en juger?
Votre vie, c'est quoi?