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tachées, semblaient usées.
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Un studio hollywoodien
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qui arrive dans une petite ville
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peut facilement se mettre
les habitants à dos.
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Pas à Marfa.
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Le premier soir, ils ont dit :
"Voulez-vous voir les rushes ?"
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J'ai dit : "Bien sûr."
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On est allés au vieux cinéma.
Il n'existe plus. Il a brûlé.
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Le vieux cinéma. Ils projetaient sans arrêt
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Ia scène du barbecue.
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Ils avaient utilisé tous les habitants
de Marfa comme figurants.
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Ca n'en finissait pas. Des mètres
de pellicule rien qu'avec du bétail.
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Elizabeth et Rock à cheval
en train de regarder le bétail.
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On aurait dit que toute la ville
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était dans la salle. C'était plein à craquer.
Il n'y avait plus de place.
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C'était très malin de la part de George.
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Il donnait l'impression à la ville
qu'elle était impliquée,
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qu'elle faisait partie du film.
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Tout le temps de notre séjour là-bas,
c'est l'accueil qu'on a reçu.
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Les gens avaient l'impression
de faire partie du studio.
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Ils n'ont jamais été contrariés
par notre présence.
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C'était une petite ville poussiéreuse
avec une seule rue.
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J'ignore comment est Marfa aujourd'hui.
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C'est sans doute une zone urbaine.
Je n'en sais rien.
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Tout le monde portait des jeans.
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Elizabeth arrivait
quand tout le monde avait fini de manger.
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Je restais bouche bée
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chaque soir, car elle arrivait
dans des tenues très éclatantes
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pour cette salle de repas plutôt miteuse.
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Elle portait de la mousseline blanche
qui scintillait,
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ou de la mousseline noire
avec des queues d'hermine.
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Chaque soir de notre séjour là-bas,
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et on y est restés deux mois,
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elle portait une robe différente,
des bijoux différents.