Love in the Afternoon
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Les voici les deux ensemble.
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Allons, monsieur, ne vous énervez pas.
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J'essaie.
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Voulez-vous un brandy ?
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Non, merci. Ça me fait mal à I'estomac.
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De I'aspirine?
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Merci, ça me fait mal à la tête.
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Comment s'appelle-t-il, déjà?
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Il s'appelle Frank Flannagan. Américain.
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Très riche. Pétrole, travaux publics,
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turboréacteurs.
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"La pause fraîcheur" ?
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Non, c'est I'autre.
"Pepsi-Cola, c'est la forme !"

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Mais ne tirons pas de conclusions hâtives.
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C'est cette terrible incertitude
qui me rend fou.

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Il vient à Paris chaque année.
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Je sais quand il arrive.
Mes affaires progressent de façon notable.

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J'aurais dû emmener ma femme à Londres.
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Il sévit également à Londres... Et à Rome...
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Vienne... Madrid...
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Voici les pays scandinaves.
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Il y a eu un épisode à Stockholm,
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avec des soeurs jumelles...
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Mais je vous ennuie avec mes statistiques.
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Cela dure depuis combien de temps?
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Depuis qu'il a seize ans, je pense.
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Non. Avec ma femme.
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Une semaine.
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Ils dînent tous les soirs dans sa suite,
au Ritz.

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Au Ritz?
Tout le monde nous connaît au Ritz !

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Ne vous inquiétez pas.
Elle est très discrète.

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Elle prend toujours I'ascenseur de service
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et porte toujours une voilette.
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Elle arrive généralement
dans sa suite - la 14 - vers neuf heures,

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et vous serez soulagé d'apprendre
qu'ils ne sont pas seuls.

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C'est vrai?
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Il y a toujours quatre musiciens tziganes.
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Pour commencer, ils jouent un air
qui s'appelle "Hot Paprika".

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Ensuite, un peu de Liszt, un peu de Lehár...
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une ou deux czardas,
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et à dix heures moins cinq,
ils jouent toujours "Fascination".


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