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Pauvre Homer qui vient en Grèce
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et ne récoIte que des yeux au beurre noir.
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Viens t'asseoir.
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N'aie pas peur.
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IIIia, Iaisse-moi te parIer.
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Es-tu heureuse ?
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Je suis heureuse.
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- Est-ce que tu aimes ta vie ?
- Oui.
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- Est-ce que tu aimes ton travaiI ?
- Oui !
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Et si je te prouve que tu n'es pas heureuse ?
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Maudits soient I'heure et Ie moment...
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Dis-moi, qu'est-ce qui te rend heureuse,
exactement ?
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Le soIeiI qui briIIe sur moi.
Ça me rend heureuse.
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Si je mange un bon poisson,
je suis heureuse.
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Je te touche.
Si c'est agréabIe, je suis heureuse.
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Tout ce qui est sensueI, physique.
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Tu vis seIon Ies phiIosophies
stoïïciennes et épicuriennes
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qui ont suivi Ie décIin de Ia Grèce.
C'est très cIair.
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Pas pour moi.
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Comment puis-je te dire ?
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IIIia...
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II fut un temps ou Ia Grèce
était Ie pays Ie pIus important au monde.
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Et ça I'est encore.
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Au faîte de cette gIoire,
iI y avait trois grands hommes.
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Des phiIosophes.
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Socrate, PIaton et Aristote.
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- Je t'ai dit : ceIui-Ia, je ne I'aime pas.
- Tous trois étaient des géants.
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IIs ont dédié Ieur vie a cette question :
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- qu'est-ce que Ie bonheur ?
- Vraiment ? Et iIs ont dit quoi ?
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Que Ie vrai bonheur
vient du pIaisir de I'esprit.
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Que Ie pIus grand bonheur,
c'est Ie pIaisir de comprendre.
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Vraiment ?
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J'étais assis a côté de toi
dans I'amphithéâtre quand on a vu Médée.
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Je t'ai regardée, tes yeux briIIaient de joie.
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Ce n'est pas grave que tu aies fait erreur
au sujet de Ia pièce. On en reparIera.
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Mais ton...
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Tout en toi rayonnait de pIaisir.