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ll gratte un peu les fonds de tiroir, non ?
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Les bas-fonds, à mon avis.
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Levez la main droite.
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Jurez-vous de dire la vérité,
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toute la vérité, et rien que la vérité ?
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- Je le jure.
- Veuillez vous asseoir.
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Veuillez décliner votre nom et profession.
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- Berta Kulig, veuve.
- Connaissez-vous Karine Steinhof ?
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Oui, je la connais.
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Quand et où lavez-vous vue
la derniére fois ?
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Le 5 septembre, tard dans laprés-midi,
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sur la rive, prés du barrage.
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Etait-elle seule ?
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Eh bien, non !
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Elle était avec le jeune Borgmann.
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Que portaient-ils tous les deux ?
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ll avait un slip de bain noir.
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Et elle portait un bikini bleu à pois blancs.
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Pouvez-vous décrire ce bikini en détail ?
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ll ny a pas grand-chose à décrire.
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Quelques pois sur le haut,
et guére davantage en bas.
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Que faisaient-ils tous les deux ?
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- lls se bécotaient.
- Donc ils sembrassaient ?
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Oui, mais pour de vrai,
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pas comme on embrasse sa maman.
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Leurs corps étaient-ils en contact ?
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Dabord, il était à moitié sur elle,
puis le contraire.
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Avez-vous entendu ce quils se disaient ?
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Oui, tout.
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Embrasse-moi, a-t-elle dit.
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Je ne sais combien de fois :
Embrasse-moi.
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ll me semblait
quils sétaient déjà embrassés ?
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Oui, mais pas comme elle le voulait.
Cest ce qui lénervait.
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Cest pour ça quelle la traité
de mutter soehnchen.
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- Cest-à-dire ?
- Un fils à maman.
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Puis elle a crié
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que sa mére se mettait entre eux,
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et comme il ne voulait pas du tout
faire ce quelle voulait...
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Arrêtez ! Va-t-on considérer de purs ragots
comme des preuves ?