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Comment osez-vous venir chez moi.
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Je veux vous parler de Karine.
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Vous navez pas honte ?
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Non. Vous ne savez pas
ce que cest que la honte.
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Je vous demande pour la derniére fois
de la retirer de ce procés.
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Ça vous arrangerait bien, hein ?
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Epargnez-lui ce gâchis
tant quil est encore temps.
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Vous faites tout pour quelle semble
une menteuse, une traîînée
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aux yeux de la ville, et à présent,
vous voudriez quelle fuie
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pour que tout le monde en soit convaincu !
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Ecoutez-moi un instant.
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On ne peut forcer un Allemand à témoigner
devant une cour martiale américaine.
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- Vous êtes le seul à la forcer.
- Je nen ai pas besoin.
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Ma fille sait ce quelle doit faire.
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Ne la laissez pas faire.
Vous ne le vous pardonnerez jamais.
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Vous me menacez ?
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- Je ne vous menace pas, je vous supplie.
- Jirai voir votre général, vous dénoncer !
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Faites ce que vous voulez,
mais comprenez-moi.
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Si cétait ma fille, je quitterais la ville.
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Quitter ma ville ?
Vous me prenez pour quoi ?
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Un Américain qui na aucune ville,
en construit sans cesse de nouvelles,
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sans aucun attachement
pour sa ville natale ?
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Votre fille ne compte-t-elle pas plus
que des pierres ?
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Ces pierres
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ont vu naîître et mourir mes aïeux,
avant que votre Amérique nexiste !
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- Quel est le rapport avec votre fille ?
- Comment pouvez-vous comprendre ?
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Vous nêtes issu de rien.
Vous ne venez de rien !
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Je ne vous laisserai pas
me chasser de ma ville !
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Vous savez, M. Steinhof,
je suis né dans une ville américaine
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fondée 134 ans avant que lAllemagne
ne devienne une nation.
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Ma ville mest également trés chére.
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Je la quitterais sans me retourner
si ma fille...
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Mais Karine est ma fille ! Elle fera
ce que je dis ! Je vous combattrai !
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Pas vous, Karine !
Et elle nest pas assez forte !