:32:10
Un instant je vous prie. J'ai attendu
assez longtemps. Que s'est-il passé ?
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Je ne sais pas si je dois
vous le dire ou non.
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- Expliquez-vous clairement.
- Il a dit que si j'en parlais à quelqu'un...
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ça pourrait lui être fatal
aussi bien qu'à moi.
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- Qui a dit ça ?
- C'est justement ce que je dois vous taire.
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- Cessez ces enfantillages.
- Ne me brutalisez pas.
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- Tout le monde me brutalise.
- Je ne vous brutalise pas.
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Si vous le faites,
puisque vous dites que c'est de l'enfantillage.
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Être assassiné froidement,
ce n'est pas de l'enfantillage.
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Faites-en l'expérience.
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- Vous m'accompagnez jusqu'à la porte ?
- Mais oui, bien sûr.
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C'était un endroit choisi pour se faire des amis.
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Vous disiez cet après-midi que votre mari
était mêlé à une sale affaire.
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Comment pouvez-vous vous raser là ?
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Qu'était-ce ?
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- Qu'était-ce quoi ?
- L'affaire à laquelle votre mari était mêlé.
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Je sais très bien que cela travaille
votre imagination mais...
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ne pourriez-vous pas vous souvenir un instant
que je suis une femme et vous un homme... ?
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Savez-vous que je pourrais déjà être arrêté
pour avoir accompagné une mineure au premier étage ?
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- Voilà, vous y êtes.
- Je suis où ?
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- Dans la rue où vous habitez.
- Que diriez-vous de faire encore un petit tour ?
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Pour l'instant, sortez d'ici...
Allez mon petit, dehors !
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- Voulez-vous entrer une minute ?
- Non, je ne veux pas.
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Je ne mords pas, vous savez,
à moins qu'on ne m'y oblige.
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- Que penseriez-vous d'une fessée ?
- Que penseriez-vous d'un coup de poing sur le nez ?
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- Cessez de me traiter comme une enfant.
- Alors cessez d'agir en gamine.
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Maintenant, dites-moi ce qui vous préoccupe,
et vite !
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Je suis très fatigué. Il est tard
et je veux aller me coucher.
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Savez-vous ce qui ne va pas chez vous ?
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Non. Quoi ?
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Vous n'en saurez rien.