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Demande à ceux du cimetière
des hommes sans nom.
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- Ils sont morts car ils croyaient.
- En la révolution ?
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Quand les tirs cessent,
qu'on enterre les morts...
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et que les politiciens s'en mêlent,
il ne reste plus qu'une cause perdue.
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Ainsi...
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tu veux la perfection ou rien.
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Tu es trop romantique, compadre.
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La Revolución est comme
une grande histoire d'amour.
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Au début, c'est une déesse.
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Une cause sainte. Mais chaque
histoire d'amour a un terrible ennemi.
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Le temps.
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On la voit telle qu'elle est.
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La Revolución n'est pas une déesse,
c'est une putain.
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Jamais pure, jamais sainte,
jamais parfaite.
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Alors on s'enfuit. Trouver un autre
amour, une autre cause.
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Des histoires rapides, sordides.
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De l'envie, mais pas d'amour.
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De la passion,
mais pas de compassion.
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Sans amour...
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sans cause, nous ne sommes rien.
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Nous restons car nous croyons.
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Nous partons car nous perdons
nos illusions.
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Nous revenons car nous sommes perdus.
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Nous mourons car nous
nous sommes engagés.
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Allons-y ensemble.
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Je passe devant.
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- Non, moi.
- Fais ce que je dis, femme !