Cornbread, Earl and Me
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Il le sait,
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mais les journaux
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l'ont un peu perturbé.
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Il y a des titres du genre:
"Erreur sur la personne"

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et "Famille et gamin sérieux,
brutalités policiéres".

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Rien de bien nouveau.
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L'agent Golich a une conscience.
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Il en a les moyens. Il est blanc.
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Blanc, noir, vert, rouge.
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Je me demande si tu sais tout
sur le gamin.

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Tu veux dire que c'était un sportif,
c'est ça?

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CUn vrai héros, c'est ça? CUn brave gars.
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Il avait une bourse.
Le chouchou du quartier.

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Merde, il s'était jamais fait prendre avant,
c'est tout.

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Et si je te disais que j'ai des témoins?
Je n'en tire pas de conclusions.

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Des témoins qui m'ont dit que Cornbread
ne pouvait pas avoir commis le crime.

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Qu'ils l'avaient vu
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boire un soda dans un magasin
au moment du crime.

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Ça veut dire que je mens, hein?
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Bon Dieu, Larry.
Je suis sûr que tu as cru bien faire.

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J'aurais peut-être fait pareil.
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Tu crois?
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Toi, avec ton costard d'avocat sur mesure.
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CUn instant.
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Où tu crois que j'ai eu ça,
à la fac de droit? A 14 ans.

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Devant chez moi,
dans la rue où tu habitais.

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On dirait que tu t'en es bien sorti,
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mais moi, j'y suis encore, dans ces rues,
jour aprés jour,

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en face de ces tordus,
et je vais te dire un truc.

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Ils sont aprés moi,
et pas seulement avec un rasoir.

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Arrête cette merde
sur le "pauvre flic et le grand avocat ".

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Alors arrête tes salades
sur le "vieux pote du quartier".

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C'est à moi que tu parles. A Larry.
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Sortir ton cul noir de ce quartier,
t'avais rien de plus pressé.

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Te fous pas de ma gueule.
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Je commence à comprendre.

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