:10:00
- Boris.
- Oui?
:10:02
J'ai une confession à te faire.
:10:04
Depuis notre enfance,
:10:08
je suis amoureuse de ton frère lvan.
:10:10
C'est parfaitement nat...
:10:12
Ivan? Tu plaisantes! Il sait à peine
écrire son nom par terre avec un bâton.
:10:16
Il a un réel magnétisme animal.
:10:18
Tout ce discours sur le parfait amour
et tu en pinces pour lvan?
:10:22
- Il m'a embrassée.
- On peut savoir où?
:10:24
- Ça m'a réchauffé le corps.
- Génial. Rien de tel qu'un corps chaud!
:10:28
Je crois qu'il va demander ma main.
:10:30
C'est un joueur, un buveur,
avec une mentalité de Neandertal.
:10:34
Je l'aime comme un frère,
mais pas le mien.
:10:37
Quel est ce vacarme?
Que se passe-t-il en bas?
:10:41
Avez-vous entendu
que Napoléon a envahi l'Autriche?
:10:44
- Il a fini son Courvoisier?
- Allons goûter à la gloire des batailles!
:10:48
Appelez-moi quand ce sera terminé.
:10:50
- Non, Boris. Tu vas te battre.
- Va te faire examiner la tête!
:10:54
- On part après-demain.
- Mes amis, je suis pacifiste.
:10:58
- Je ne crois pas à la guerre.
- Il ne croit pas à la guerre.
:11:01
Napoléon, lui croit à la guerre.
:11:04
Que feras-tu quand
les soldats français violeront ta soeur?
:11:08
- Je n'en ai pas.
- Mauvaise réponse!
:11:10
- Ils ne violeront pas lvan. Ils vomiraient.
- Ne me fais pas honte devant mes amis.
:11:14
Pourquoi la guerre? On tue des Français,
ils tuent des Russes, puis c'est Pâques.
:11:18
Boris, tu parles de la mère Russie.
:11:21
Ce n'est pas ma mère. Ma mère ne me
laisserait pas servir de chair à canon.
:11:25
- Ne m'approche pas.
- Je n'en crois pas mes yeux.
:11:29
- Il a le mot lâche écrit sur son dos.
- Non, sur mon front.
:11:33
- Boris, tu es un lâche.
- Oui, mais un lâche militant.
:11:36
Boris. Les médailles...
On aura des médailles.
:11:40
Du calme, lvan.
Tu devrais manger moins de viande crue.
:11:43
Il partira et se battra.
:11:45
Et j'espère qu'ils le mettront sur le front.
:11:49
Merci, maman.
Je vous présente ma mère.
:11:53
C'est ridicule.
Je ne sais pas tirer. Je suis un poète.
:11:57
L'armée, c'est pas mon truc. A 30 ans,
je dormais encore avec la lumière.