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Ruggero tourne avec trois caméras,
tranquillement.
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Il sait exactement ce qu'il veut,
il est très rapide.
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C'est un réalisateur
de super-série A.
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J'ai trouvé en lui
un grand professionnel.
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Ce que je n'ai jamais retrouvé
par la suite.
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Quand je vois les gens à qui
on attribue le David di Donatello,
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ces espèces de malades,
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qui ne savent pas se servir
de la caméra, utilisent un travelling
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ou une grue
sans savoir à quoi ça sert.
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Juste pour montrer
qu'ils savent le faire.
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Je parle de personnes
qui ont été primées à Cannes.
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Ici, il s'agit au contraire
d'un véritable professionnel.
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Comme le sont les Américains.
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C'est un roublard, un malin.
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C'est quelqu'un de compétent,
quelqu'un d'intelligent.
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Et il a le don d'être sympathique.
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Mais je ne suis pas une femme,
je ne peux pas être amoureux de lui!
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Sa créativité est exaltante,
il ne planifie rien d'avance.
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C'est sur place qu'il ressent
ce que dégage le lieu
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et ce que les acteurs
lui transmettent.
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Il a une grande capacité
d'exaltation et d'improvisation
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qui suit, tel un canevas,
les grandes lignes
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de la mise en scène.
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Ruggero se réserve la possibilité
de faire des modifications,
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d'inventer des choses
au dernier moment.
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Il ne travaille pas selon un plan
prédéfini ou un story-board.
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Il fonctionne à I'affect,
à I'émotion.
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C'est la seule façon
de transmettre de I'émotion.
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Sa grande force
est de se "charger" sur le plateau.