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La vogue est aux héros en tout genre,
aux cascades les plus folles,
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aux bars clandestins
et soirées flamboyantes.
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Voici une garden-party typique,
à Long Island,
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chez M. et Mme Henry Porter Sutton,
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mondains et mécènes.
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Des hommes politiques et des poètes
côtoient la crème de la haute société.
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Parmi eux, se trouve Scott Fitzgerald,
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qui s'apprête à immortaliser les
années 20 pour les générations à venir.
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Il décrit dans son carnet
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un curieux petit homme
du nom de Leon Selwyn ou Zelman,
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sans aucun doute un aristocrate
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louant les riches
en compagnie d'autres mondains.
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Il encensait Coolidge
et le parti républicain,
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avec un accent distingué de Boston.
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Une heure après,
écrit Fitzgerald,
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ce même homme, à ma grande surprise,
parlait au commis de cuisine.
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Il prétendait être un démocrate,
parlant avec un accent de rustaud,
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comme s'il était un des leurs.
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C'est la première allusion
à Léonard Zelig.
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La Floride, un an plus tard.
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Un étrange incident survient dans le camp
d'entraînement des New York Yankees.
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Les journalistes, soucieux d'immortaliser
les exploits des batteurs,
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remarquent un curieux nouveau joueur,
attendant son tour après Babe Ruth.
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Son nom, Lou Zelig, est bien sur la liste
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mais aucun dans I'équipe
n'a entendu parler de lui.
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Les gardes de la sécurité sont appelés
et I'expulsent de I'enceinte.
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Le lendemain,
un encart signale I'incident.
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UN IMPOSTEUR
CHASSE DU CAMP YANKEE
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Chicago, Illinois, la même année.
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Une soirée privée est donnée
dans un bar clandestin.
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L'élite de la haute société s'y trouve.
L'on y danse et boit du gin maison.