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Si vous n'aviez pas laissé ma mère...
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Sa vie ferait un livre fascinant.
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Pourquoi? Qu'y a-t-il de fascinant
dans cette vie frivole?
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Avoir quitté mon père,
un homme merveilleux,
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pour un gangster qui la battait?
C'est fascinant?
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Et le meurtre? Ce n'était pas fascinant.
C'était un drame.
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C'est une survivante,
et j'écris un livre sur la survie.
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C'est ça. Elle a continué sa vie,
et elle m'a laissé tous les cauchemars.
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Excusez-moi.
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Diane voudrait des glaçons
et il n'y en a plus.
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Il y a une machine à glaçons
à l'extérieur de la porte de derrière.
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Tu as tort de penser que ta mère
n'a pas souffert de cette histoire.
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Oui. La pauvre.
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Elle a souffert d'une perte auditive
à cause du coup de feu.
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Traumatisme sonore.
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Ce que je voulais dire -
et je ne voulais pas vous blesser -
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c'est qu'il y a les survivants et ceux
qui ne se remettent pas des tragédies.
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- C'est une des cruautés de la vie.
- Dans votre livre, c'est touchant.
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Mais l'histoire d'une fille de 14 ans qui
tue l'amant de sa mère, c'est scabreux.
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Le procès était scabreux
et lui était scabreux.
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Et ma mère
avait l'air indifférente à tout ça.
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Je suis désolé.
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Moi aussi. Je vais chercher vos feuilles.
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C'est vraiment bien, malgré
ce que vous dites. Il ne faut pas tout jeter.
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- Très bien. Je suis très impressionnée.
- C'était bien?