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sans qu'on se souvienne
de nous.
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De nous, cette poignée.
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Cette heureuse poignée
d'hommes.
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Cette bande de frères.
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Car quiconque verse son sang
avec moi sera mon frère.
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Si humble qu'il soit, ce jour
anoblira sa condition.
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Et les gentilshommes anglais
aujourd'hui dans leur lit...
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se considéreront maudits
de ne pas être ici...
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et feront peu de cas
de leur valeur...
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quand parleront ceux
qui auront combattu avec nous...
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le jour de la Saint-Crépin!
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Mon souverain, courez
rejoindre votre poste!
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Les Français sont superbement
rangés en ordre de bataille...
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et sont disposés à marcher
sur nous sans délai!
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Tout est prêt,
si nos coeurs le sont.
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Que celui dont le coeur hésite
périsse à présent.
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Tu ne souhaites plus de renfort
d'Angleterre, cousin?
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Par Dieu, mon suzerain.
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Vous et moi, nous pourrions
livrer seuls cette bataille!
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Vous connaissez vos postes!
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Dieu soit avec vous tous!
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Je viens demander si vous
voulez traiter pour votre rançon...
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avant votre chute inéluctable.
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- Qui t'envoie, cette fois?
- Le Connétable de France.
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Je te prie de rapporter
ma réponse précédente.
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Dis-leur qu'ils m'achèvent
avant de vendre mes os.
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Grand Dieu, pourquoi railler
ainsi de pauvres hères?
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Je veux parler avec fierté.
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Dis au Connétable que nous ne sommes
pas des guerriers du dimanche.
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Notre magnificence et nos dorures
sont toutes crottées...
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à marcher péniblement dans
la campagne sous la pluie...
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mais par la messe,
nos coeurs sont flamboyants.
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Héraut, épargne ta peine.
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Ne viens plus me parler
de rançon, gentil héraut.