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une scène sur le toit, à la Hitchcock.
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Je n'ai pas vraiment atteint mes idéaux.
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Mais, une fois encore,
on n'a eu que 3 jours pour tourner
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Ia totalité de cette scène
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qui se termine par la chute.
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C'était une scène compliquée à gérer
pour un premier film :
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Ie délai à tenir,
les filins de sûreté, les doublures,
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Ia plate-forme, l'enseigne, etc.
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Voilà le résultat.
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Je tenais énormément
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à relativiser le conflit humain
dans le film
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en rendant leur querelle
totalement insignifiante :
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on dirait des insectes
écrasés par des lettres géantes
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et par le temps,
contre lequel ils ne peuvent rien.
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Le film abonde en représentations
du temps, je le répète :
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des horloges, l'homme de la fête
ou ce plan-ci.
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Je voulais montrer que le temps
ne baisse jamais sa garde.
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Tous les personnages sont pris
dans une course contre le temps
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qui les tient prisonniers.
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C'est pourquoi je tenais à filmer ainsi
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Ies deux hommes.
Lui n'a aucune arme.
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C'est un duel, comme dans un western.
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Lui a une barre de métal,
ce qui fausse un peu le combat.
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La mise au point est sur la barre
de métal. C'est elle qu'on suit.
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Et là, on passe à l'action
très brutalement,
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avec un montage très saccadé
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pour accentuer
la sauvagerie de la scène.
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Puis, au moment où la violence
atteint son paroxysme,
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je me distancie de l'action.
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Dans ce plan-ci,
ils ont vraiment l'air de deux cafards