:14:01
C'est une opinion
que jamais je ne concevrai.
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Tu as toujours été opiniâtre
dans ton mépris de la beauté.
:14:07
De ce qu'une femme m'ait élevé,
je la remercie.
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Je veux aussi lui rendre bien humblement
grâce de m'avoir élevé.
:14:14
Mais que j'accepte de suspendre
ma corne à un invisible baudrier,
:14:19
je demande pardon aux femmes.
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Je veux vivre célibataire.
:14:23
Avant que je meure,
je te verrai tout pâle d'amour.
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De colère, de maladie ou de faim,
mon seigneur, d'amour jamais.
:14:31
Qui vivra verra.
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"A la fin, le plus sauvage taureau
porte le joug."
:14:37
Si jamais Bénédict le porte,
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je veux que les cornes du taureau
soit plantées sur mon front,
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et qu'on annonce en grand ici :
"Bon cheval à vendre."
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Qu'on inscrive sur mon enseigne :
"Ici, voyez Bénédict, l'homme marié."
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Bénédict, rendez-vous
auprès de Léonato.
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Dites-lui que je ne manquerai pas
à son souper qu'il a tant bien préparé.
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Examinez votre conscience.
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Et sur ce, je vous quitte.
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Léonato a-t-il des fils ?
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Pas d'autres enfants qu'Héro.
Elle est sa seule héritière.
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Es-tu bien épris d'elle, Claudio ?
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Mon seigneur, en partant
pour la guerre à présent achevée,
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je la contemplais d'un il tendre,
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mais la tâche à accomplir m'a empêché
de transformer cette tendresse en amour.
:15:31
Maintenant...
:15:33
Je suis revenu, les pensées guerrières
laissent leur place vacante,
:15:37
je me sens envahi de toute une foule
de doux et délicats désirs,
:15:43
tous me soufflent
à quel point la jeune Héro est belle.
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Et à quel point...
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Je l'aimais avant de partir à la guerre.
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Tu seras l'amant parfait
qui fatigue d'un flot de paroles.
:15:59
S'il est vrai que tu l'aimes,
ne songe qu'à cela.