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On le lisait à haute voix sans
comprendre parce qu'on connectait pas.
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Ma première expérience, c'était
dans les champs, dans le Michigan.
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J'ai été élevé dans une ferme.
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J'avais un oncle, un Noir du Nord...
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Un jour il s'est mis à me réciter
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l'oraison funèbre de Marc Antoine.
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De Jules César.
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J'avais déjà entendu
des trucs de la Bible,
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mais pour la première fois,
j'entendais
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de vrais mots avec un vrai sens.
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L'ENQUÊTE
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LA QUÊTE
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Pourquoi tu vas à Londres,
pourquoi on va dans des donjons ?
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- Et au Japon.
- Au Japon peut-être. C'est une quête.
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Ç'a toujours été mon rêve
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de communiquer aux autres
ce que je pense de Shakespeare.
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J'ai demandé à mon ami
Frederic Kimball, acteur et auteur,
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et à nos collègues, Michael Hadge
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et James Bullet,
de se joindre à moi,
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de prendre la pièce Richard III,
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et en l'analysant
de différents points de vue,
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en se costumant,
en jouant des scènes,
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d'arriver à communiquer
notre passion pour elle
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et la compréhension
que nous en avons acquise,
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et ainsi,
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de faire partager un Shakespeare
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chez lequel on sent et on pense
comme aujourd'hui.
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C'est ce qu'on va
s'efforcer de faire.
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On a joué Richard trois fois.
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Une fois à l'Actor's Studio, une fois
à Boston et une fois à Broadway.
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L'avantage, c'est que je l'ai joué
et que tu l'as joué.
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- Le problème est que...
- Le public ne l'a pas joué.
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C'est une pièce difficile.
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LA PIÈCE
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Que vous rappelez-vous
de Richard III ?
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Pas grand-chose, pour pas dire rien.