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En partant, elle lui a laissé
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cette varita.
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Ma mère croyait très fort
en Lazare,
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cette figure que je tiens.
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Moi aussi, je crois fermement
en mon Lazare.
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On l'appelle le Mendiant.
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Il est très puissant.
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C'est lui qui ouvre le chemin,
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lui qui aide les désemparés,
pour ainsi dire.
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L'autre, là, c'est aussi Lazare.
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Mais celui-ci,
je le porte avec moi.
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C'est lui qui demande l'aumône.
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Je lui offre des fleurs.
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De temps en temps, je lui allume
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son cierge.
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Je lui donne du miel.
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Du miel d'abeille.
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Beaucoup de parfum.
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Chaque fois que je sors...
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je le vaporise, et moi aussi.
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Son petit verre de rhum.
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Bien sûr, comme j'aime ça,
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on aime ça,
j'imagine qu'il l'aime aussi,
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et je lui donne
son petit cadeau de rhum.
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Parfois, ma femme
lui fait une meringue.
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Tu sais ce que c'est ?
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Elle fait une meringue
et on la lui donne.
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On la lui dédie.
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Et ainsi, une à une,
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il reçoit ses petites affaires.
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Nous autres Cubains,
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nous pouvons le remercier,
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peut-être, ce Monsieur,
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pour ce que nous sommes.
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Si nous n'avions pas suivi cette voie,
nous aurions disparu.