Cidade de Deus
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:30:17
Les truands ont des flingues,
mais ne savent pas tirer.

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Une balle de Manu Tombeur en
valait dix du gang de Petit Zé.

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Petit Zé ne put le supporter.
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Il contre-attaqua.
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La favela avait été le purgatoire,
elle devint l'enfer.

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Je décidai d'en sortir.
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C'est comme ça que je
suis devenu journaliste.

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Belle photo !
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Je parie qu'elle
est de Rogerio Reis.

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Qu'est-ce que je disais ?
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Comme tous les pros,
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je commençais par le bas,
tout en bas de l'échelle,

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sans savoir ce
qui m'attendait...

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Au lieu de rentrer à la
maison, j'allais au journal.

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Un gars de la Cité de
Dieu travaillait au labo.

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Regarde ça.
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Il m'aida
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à m'approcher de ce que
j'aimais le plus au monde.

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C'est Fusée.
Il est photographe.

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Salut, Fusée.
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- C'est un de tes fans.
- C'est vrai ?

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Tu as bon goût, Fusée !
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- Bon, j'ai fini. J'me tire.
- À plus.

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Qu'est-ce qu'il est cool !
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Ce qui aurait dû
être une simple revanche

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se transforma en
guerre ouverte.

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La Cité de Dieu
était coupée en deux.

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On ne pouvait pas aller
d'un quartier à un autre.

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Même pas pour
visiter un parent.

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Les flics considéraient tous les
habitants de la favela comme des truands.

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Les gens s'habituèrent
à vivre en plein Vietnam.


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