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SEDER, DINER DE
LA PAQUE JUIVE 1988
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Que papa soit là, l'année
prochaine. Maman, à toi.
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Qu'il soit là le mois prochain.
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Que l'on fasse le Ceder ensemble
l'année prochaine.
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D'accord.
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On peut manger maintenant.
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Donc, tu dis qu'on a trouvé...
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des gens pour témoigner
que rien ne s'est passé.
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L'avocat a appelé un dimanche?
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Et on a peur de les convoquer
à la barre des témoins.
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On a peur qu'ils disent
le contraire.
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Les Friedman voulaient
qu'on parle aux gens...
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qui auraient pu
les fréquenter à l'époque...
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et qui ne soient pas
des victimes potentielles.
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On espérait qu'au moins
une de ces personnes disent:
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"Ce n'est pas vrai."
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Mais on n'a trouvé personne.
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Ils ne nous soutiennent pas.
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Il a parlé de ce môme, tu sais,
qui ne t'accusait pas...
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qui avait vu les flics ou non...
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mais qui ne voulait
pas leur parler.
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Maintenant, il dit le contraire.
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Moi, je pense qu'il ment,
qu'il ne s'est rien passé.
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- Hein, papa? Rien?
- Non.
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Donc, il ne s'est rien passé.
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Nous l'avons supplié
de nous dire...
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qu'il s'était passé
quelque chose pour comprendre...
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comment on en était arrivé là.
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C'était la seule explication...
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à part si la police
avait perdu la boule.
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On l'a supplié
et il n'a rien avoué.
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Ça me suffit.
Il ne s'est rien passé.
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Si mon père avait
pu se confier à moi...
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m'avouer qu'une seule fois et
que tout avait commencé là...
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tout ça aurait pris du sens.
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Je ne voulais pas
que ce soit vrai,
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mais il faut trouver le moyen
d'expliquer l'inexplicable.
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Mon Dieu.