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qui provoque un trouble
de la personnalité,
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ce qui génère
la haine et la violence.
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Journaliste et écrivain,
menacé par l'ETA
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Nous aussi avons des sentiments,
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nous, les non-nationalistes,
des sentiments de justice sociale.
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Les gens nous émeuvent plus que
les paysages, les langues ou la terre.
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Le jour où, à Lekeitio ou à Zubieta,
on mangera des hamburgers,
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on s'habillera américain
et on parlera anglais...
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Le jour où on ne regardera plus
le paysage, mais Internet,
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ce sera tellement ennuyeux que ça
ne vaudra plus la peine de vivre.
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Notre fille se mariera
avec un Sud-Africain,
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notre cousin sera
d'origine orientale,
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les enfants de nos enfants
seront des mélanges.
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Alors peut-être apprendrons-nous,
renverserons-nous des barrières ?
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J'ai envie de voir
ce jour-là.
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Je veux être basque,
mais pas comme me le disent
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les uns ou les autres.
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Avec Orson Welles
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Plaçons la caméra
sur une frontière internationale.
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Ici, l'ancien Royaume de Navarre.
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Et là, là où les Pyrénées
s'approchent de la mer,
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c'est la France.
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Cette frontière a toujours été plus
une théorie qu'une réalité.
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Théorie de deux gouvernements
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qui la font garder
par des douaniers.
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Ceux qui vivent ici
ne sont ni français ni espagnols.
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Ils sont basques.
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Et aucune république,
aucun royaume
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ne leur a fait oublier cela.
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Et les Basques sont
comme ils sont.
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Comment sont-ils ?
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On sait surtout
ce qu'ils ne sont pas.
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En plus de n'être ni français,
ni espagnols,
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ils ne sont ni méditerrenéens,
ni alpins, ni magyars, ni celtes,